L’OPÉRATION GOODWOOD

Le 18 juillet 1944 l’opération Goodwood est déclenchée. C’est l’attaque la plus massive qu’aient lancée les Alliés depuis le début des opérations. La moitié de la IIème Armée et toute l’aviation y prennent part.
La zone de départ de cette attaque est la région de Ranville. Son axe va d’Escoville à Bourguébus.
Les moyens engagés sont considérables : 75.000 hommes, 1100 chars, 760 canons qui lancent 1.250.000 obus, 4500 avions dont 2600 bombardiers qui déversent 3400 t de bombes. Les dégâts sont considérables. De nombreux engins allemands sont mis hors de combat. Le choc psychologique est énorme.
À 10 heures 30, une attaque meurtrière d’une batterie allemande de 88 mm stoppe la progression à Cagny. Ce n’est qu’à 16 heures que le bourg de Cagny, ou ce qu’il en reste, passe aux mains des hommes de la British Guards division. Le front se stabilise ensuite entre Cagny et Frénouville qui est atteint le 20.
Dans l’axe de l’attaque, après de durs combats à Hubert-Folie et Bourguébus en particulier, les chars de la 7ème division blindée Britannique n’atteignent la crête de Bourguébus que le lendemain soir.
D’un point de vue tactique, l’opération Goodwood est un échec relatif principalement en raison du fait que l’infanterie était trop éloignée des blindés. D’un point de vue stratégique, c’est un succès : les Allemands déplacent de nombreuses unités depuis le secteur américain à l’ouest vers ce secteur à l’est, facilitant ainsi la progression des Américains de leur côté.
Un panneau d’information sur cette opération Goodwood est visible dans le centre de Cagny ainsi qu’un dépliant à l’Office de Tourisme.